L’Oréal et Hénallux Arlon : un win win pour l’avenir ! (vidéo)

Chaque année, les étudiants du Bachelier en Électromécanique sont plongés dans le bain entrepreneurial grâce à leur cours de projet en 2e année. Cette année, c’est pour l’usine de L’Oréal à Libramont qu’ils ont travaillé. Un vrai partenariat gagnant-gagnant : permettre aux étudiants d’apprendre tout en permettant à l’entreprise d’obtenir des résultats concrets. (voir la vidéo dans l'article)

Un véritable partenariat école-entreprise

« C’est motivant pour les étudiants de travailler sur un projet qui a un impact direct sur les travailleurs, il y a un enjeu tangible », explique Philippe Tavernier, Ingénieur de production chez L’Oréal. « Nous avons commencé par rédiger un cahier des charges, de la même façon que pour l’ensemble de nos fournisseurs, avec des prérequis et un objectif à atteindre qui sont définis par les standards L’Oréal. L’idée est de confronter les étudiants aux impératifs d’un grand groupe industriel notamment en termes de sécurité et performance », continue Philippe.

Dès la réception du cahier des charges en septembre, les étudiants se sont attelés à la tâche, par groupes de 4 ou 5, afin de concevoir une solution qui répondrait au mieux aux demandes de l’entreprise. Après un jury en janvier, l’ensemble de la classe s’est rassemblée pour réaliser la solution retenue : des équipes mécanique, électricité, automatisation et de gestion se sont constituées. « Travailler pour une entreprise réelle ajoutait un stress supplémentaire ; nous devions respecter un cahier des charges assez précis. Le projet nous a apporté beaucoup d’autonomie, il nous a appris à respecter les instructions d’un chef d’équipe. C’est la mise en pratique de la théorie que l’on a vue depuis notre 1re année », explique Boris Maes, étudiant.

Et c’est avec brio que les étudiants ont présenté leur projet final vendredi dernier à Libramont, devant des cadres et techniciens de L’Oréal, mais aussi quelques invités issus du monde académique, du monde professionnel et du monde politique.

Les métiers techniques : des métiers d’avenir, notamment en province de Luxembourg

Le partenariat de cette année s’est construit sur une volonté commune de mettre en avant les profils techniques et technologiques. Tant L’Oréal que l’Hénallux font face à une pénurie de candidats dans ce domaine. Depuis plusieurs années, l’école reçoit 2 à 3 fois plus d’offres d’emploi de la part de ses partenaires que ce qu’il n’y a d’étudiants.

La polyvalence, la capacité d’adaptation et l’autonomie du Bachelier en Électromécanique en font un “super technicien” indispensable pour maîtriser les équipements automatisés et les technologies avancées en entreprise.

Dès l’accueil, Thomas Garnier, responsable de l’Unité de Production 2 chez L’Oréal, a parlé de l’importance de projets tels que celui-ci pour montrer aux jeunes l’entreprise de l’intérieur, et attirer les talents.

L’échange qui s’est déroulé en fin de présentation a confirmé ce besoin.

Dans le public, c’est Fabrice Coulon, directeur de CML Industries, qui a lancé le débat. Notant que si des formations telles que celles de Bachelier en Électromécanique ou Ingénieur industriel disparaissaient en province de Luxembourg, il n’avait aucune raison de rester implanté à cet endroit. Il a fait part de son admiration pour le projet réalisé par les étudiants cette année, et de sa volonté de collaborer de la même manière avec l’Hénallux l’année prochaine au sein de CML Industries. Le cahier des charges du projet 2023-2024 y est d’ailleurs en cours de préparation.

Anne-Michèle Barbette, directrice opérationnelle de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la province, abondant toujours dans le même sens, en a profité pour signaler que des groupes de travail se mettaient en place au sein de la CCILB pour faire émerger des pistes concrètes d’action.

Coralie Bonnet, députée provinciale, a confirmé elle aussi la volonté de la province de Luxembourg de mettre en avant les métiers en pénurie – action déjà initiée par le salon « Objectif métier », notamment.

Enfin, Jean-Louis Nizet, président du Conseil d’administration de l’Hénallux, a répété le besoin du monde académique d’être soutenu par les entreprises et de travailler main dans la main.

Comme chaque année, Wallonie Entreprendre #we a soutenu le projet avec son programme #generationsentreprenantes. Marie-Paule Burnotte, Conseillère à l’esprit d’entreprendre, a souligné l'importance de telles collaborations école-entreprise.

  

 

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