Le 14 mai s'est déroulée la troisième visio - conférence de la spécialisation en Gestion documentaire multimédia.
Alejandra Michel, juriste et chercheuse au CRIDS de l'UNamur, nous a entretenu de la désinformation en ligne.
Après les élections présidentielles américaine et française, la "désinformation en ligne" est plus que jamais au cœur de l'actualité liée à la pandémie du COVID-19. Une panoplie de mesures est ainsi mise en œuvre par les plateformes en ligne pour tenter de combattre ce phénomène qui, même s'il a pourtant toujours existé, prend une ampleur nouvelle dans l'ère numérique. Ces mesures sont toutefois souvent décriées par la doctrine et par les ONGs en raison des risques qu'elles font peser sur l'exercice des droits à la liberté d'expression et à l'information des citoyens.
La conférence a été l'occasion d'attirer l'attention sur les nécessaires liens qu'entretient la désinformation en ligne avec la liberté d'expression et de commenter les premières initiatives destinées à cadrer la problématique, qu' elles émanent de la Commission européenne, de certains législateurs nationaux ou encore des acteurs du terrain.
Juriste, Alejandra Michel a suivi le programme du Master de spécialisation en Droit des nouvelles technologies de l’information et de la communication de l’Université de Namur. Elle travaille au CRIDS (Centre de recherches information, droit et société) (UNamur) en tant que chercheuse. Ses recherches se concentrent principalement sur les aspects légaux des informations en ligne, sur la liberté d’expression en ligne, sur l’archivage du web, sur la vidéosurveillance ainsi que sur les conflits de droits fondamentaux (droit au respect de la vie privée et liberté d’expression) sur l’internet. Elle est également Maître de conférences et enseignante, ainsi que membre au Conseil de Déontologie Journalistique (CDJ) au titre de la société civile.