"Aucun bouquet ne vaut pour moi, resplendissant sous le soleil, la gerbe de couleur de Lisbonne" (Fernando Pessoa)
Découvrir une ville à partir de ce que l’on vit, voit et éprouve et s’initier aux arts et à la culture à travers ce prisme, c’est l’aventure que les étudiantes de troisième année du régendat en Économie familiale et sociale et du régendat en Sciences économiques et sciences économiques appliquées de l'Hénallux IESN ont vécue mi-janvier, juste après leurs examens.
Celles et ceux qui connaissent cette ville savent combien Lisbonne se donne en partage. Les étudiantes l’ont profondément ressenti, tout au long de leurs pérégrinations : dans les ruelles du quartier d’Alfama, en rencontrant une habitante qui, depuis sa cuisine, invite à goûter de la Ginja, tout en offrant de percevoir que les ruelles étroites sont faites de pierres qui murmurent leur intime beauté, sublimée dans les fresques de l’art urbain, en écoutant du fado qui dessine et joue ses arpèges gestuelles et vocales dans une subtile connivence qui leur fait découvrir l’amour de la fierté pour l’humilité, depuis le château Saint-Georges, confrontées au symbolique pont du 25 avril qui fait mémoire et donne à penser, et aussi, par les fulgurances de l’art manuélin éprouvées en visitant le quartier de Belém et le palais de Pena à Sintra, l’ésotérisme approché dans les jardins de la Quinta da Regaleira, et encore, dans les mille pas piétinant les pavés de Bairro Alto et de Baixa Chiado qui résonnent d’une terre qui a tremblé et qui scandent l’âme d’un peuple, et toujours les azulejos qui, à tous les coins de rue, racontent plein d’histoires...
Enfin, les sens en éveil et les émotions à l’ouvrage, les étudiantes, de retour en Belgique, ont conçu des carnets de voyage mémorables.
Par Philippe Crucifix.