Diététique et sages-femmes

Fruit d’une collaboration entre le Département paramédical et le Département pédagogique IESN, 60 étudiants de première bac sages-femmes ont eu l’opportunité de mettre en pratique leur cours de nutrition et diététique.

Les objectifs de cet événement sont que les étudiants soient capables de :

  1. Conseiller la jeune maman dans ses choix alimentaires
  2. Énoncer les principaux apports nutritionnels conseillés pour une jeune maman allaitante
  3. Appliquer les recommandations nutritionnelles pour un enfant de 8 mois
  4. Réaliser un repas simple en relation avec la situation problème donnée
  5. Orienter la jeune maman vers une documentation bibliographique et webographique fiable

Un apprentissage ludique, sur base d’une mise en situation simple : Madame Dubois a accouché ce 30 juin 2018 d’un petit William. Il pèse actuellement 7 kg, est allaité matin et soir. On a débuté sa diversification alimentaire dès l’âge de 4 mois. Ses parents travaillent à temps plein et n’ont que peu de temps à consacrer à la confection de repas élaborés. Malgré cela, ils sont soucieux de la qualité de l’alimentation de leur premier enfant, que vont-ils préparer qui convienne à tous ?

À partir d’aliments de saison achetés par leurs soins et dans des limites budgétaires précisées, les étudiants réalisent le repas pour toute la famille. Ils travaillent en binôme dans la cuisine didactique du régendat en Économie familiale et sociale.

Pratiquement, les soixante étudiants ont été répartis en 4 groupes (la cuisine ayant une capacité de 16 personnes). Ils disposaient d’1h10 pour préparer, commenter, justifier leurs choix et déguster leurs différents plats. Une cadence volontairement soutenue donc, mais qui est en phase avec la réalité de beaucoup de familles…

Préalablement, les étudiants ont été invités à revoir leur cours de nutrition et diététique, concevoir une fiche technique de la recette à cuisiner, réaliser les achats des ingrédients nécessaires.

Que retenir de cette activité ? Une très grande satisfaction des étudiants qui, selon leurs commentaires à chaud, ont pu concrétiser des notions de diététique parfois abstraites, comme les index glycémiques des aliments, appliquer des recommandations nutritionnelles (ainsi, un apport de 950 mg de calcium est recommandé par jour pour une maman qui allaite mais, concrètement, que mettre dans son assiette pour rencontrer cette norme ?), préparer un repas selon les normes hygiéniques en vigueur, travailler ensemble dans la joie et la bonne humeur…

Même tonalité chez les enseignants : une première à réitérer mais en accordant plus de temps à l’exploitation des recettes réalisées.
Nous pensons également que cette démarche sensibilisera les étudiants au travail en commun : gardons à l’esprit que les futurs paramédicaux travailleront dans des équipes pluridisciplinaires au profit de la santé des bénéficiaires. Et puis, le plus important : nous nous sommes bien amusés et avons pris beaucoup de plaisir à encadrer cette grande première ! Enfin, nous sommes convaincus que cette nouvelle activité est aussi à intégrer dans la formation des bacheliers en soins infirmiers généraux qui ont le même cours de nutrition et diététique.

A. Detry, S. Evrard, A. Richard et C. Vloebergh

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