Quelle meilleure idée que d’inaugurer une rentrée académique sous la bannière de la citoyenneté et de la démocratie?
L’histoire nous en a donné l’occasion qui, soufflant de l’est un vent maussade, concerne de manière bien inattendue nos arboriculteurs fruitiers.
Souvenez-vous qu’aux bordures de l’Ukraine, pro-Russes et nationalistes se disputent depuis quelques mois une trouble hégémonie. Entre vrais Russes revendicatifs, faux vrais Russes vraisemblablement commandités par Poutine, vrais Ukrainiens militants et faux vrais Ukrainiens non pro-Russes, il y a de quoi piquer du nez dans ses sillons au mitan du verger !
Soit. Comme par un décret économique de mauvais augure, le Kremlin a rétorqué aux mesures européennes en installant un embargo sur des produits de consommation courante, pommes et poires belges entre autres.
Il était juste dès lors de répondre à cette agression par une démarche citoyenne d’aide à nos agriculteurs.
Deux quintaux de pommes Belgica ont donc accompagné la rentrée aux départements de Malonne et les étudiants se sont investis dans la démarche, entre le fun du moment et la réflexion concernée, mettant à l’honneur aussi la mode du selfie.
Dans ces temps où les indépendances se réclament, notons, pour rire, que cette rentrée est tout de même placée sous le signe de la chance.
En effet, imaginez-vous soutenir dans quelques mois la Catalogne soumise à un embargo espagnol, nous écoperions de l’écoulement des calçots, picada et autre riz à la morue…
Tout de même, moins évident à dresser dans un auditoire !
Dans le même ordre, nous l’avons échappé belle depuis que les provinces du nord de l’Italie ont éteint leurs revendications séparatistes, nous soustrayant du coup à la perspective du selfie mortadelle toujours préoccupant.
Allez Poutine, petit père - et c’est là qu’on espère l’inexistence d’une NSA moscovite - cette leçon vaut bien une ‘Belgica’ sans doute !
MG
