Des étudiants en informatique de Limoges et de Rodez venus parfaire leur cursus au Département Technique de Marche-en-Famenne de l’Hénallux.
Quatorze étudiants français des campus de Limoges et de Rodez de l’université 3iL (Institut d’Ingénieurs Informatique de Limoges) sont actuellement au Département Technique de Marche de l’Hénallux pour suivre un semestre de la deuxième année du Master en Architecture des Systèmes Informatiques, suivant un accord bilatéral. Ceux-ci sont volontaires pour venir étudier à Marche. Ils logent essentiellement dans la ville et ses environs.
Afin de pouvoir les accueillir dans un contexte propice et compatible avec le cursus français (en alternance), certains contenus de cours ont été adaptés. Près de 50 % d'entre eux sont donnés en anglais et certains sont remplacés par d’autres (les cours de droit belge, par exemple). Dans la quasi totalité des matières, ils travaillent en collaboration avec nos étudiants belges. Ils seront donc évalués de la même manière que leurs collègues Master 2 et ces résultats seront bien entendu incorporés à leurs parcours 3iL respectifs. Par ailleurs, les représentants du Département Technique de Marche siègeront lors de leurs présentations finales de TFE (en France) et lors de leurs délibérations et proclamations.
Pour l’instant, ces étudiants ont un statut d’étudiant normal. A partir de l’année prochaine, ils pourraient être considérés comme des Erasmus, ce qui comporte des avantages non négligeables en matière de reconnaissance de l’Hénallux à l’international.
Jawad Massghati est un étudiant de 3iL du Département de Rodez venu étudier au Département Technique de Marche. En France, pour devenir ingénieur, il est obligatoire d’effectuer un séjour à l’étranger dans le cadre de ses études. Ils étaient 15 de sa promotion de Rodez à partir à l’étranger : 8 au Canada et 7 en Belgique.
Sa formation, dite « en alternance », est encore très peu pratiquée à l’heure actuelle en Belgique alors qu'elle est déjà couramment plébiscitée en France, favorisée par l’augmentation des aides de l’état.
« Cette année académique, je suis cinq mois de cours ici en Belgique, puis je poursuivrai mon travail chez EDF, mon entreprise de référence, durant les sept mois qui suivent. »
Son arrivée en Belgique s’est très bien passée, à part la recherche de logements qui a été assez laborieuse. En effet, les propriétaires ne sont pas vraiment en recherche de locataires pour 6 mois. Heureusement, tous les étudiants français ont pu trouver des solutions assez rapidement.
Jawad apprécie sa formation. La différence entre la Belgique et la France se situe au niveau de la matière enseignée : les Français ont pour habitude d’avoir une formation très spécialisée en dernière année. Au niveau belge, les matières enseignées sont plus générales, ce que ne déplore aucunement Jawad : cela renforce la polyvalence. Même si la conséquence est que la charge de travail est plus dense ici.
Jawad éclate de rire lorsque je lui pose la question : « Qu’est-ce qui t’a surpris en premier lorsque tu es arrivé en Belgique ? »
« Sérieusement ? L’état des routes. »
« Marche-en-Famenne est une très chouette ville, même s’il y a peu de vie étudiante le soir. C’est une ville centrale, proche d’autres grandes villes facilement accessibles. Le week-end, je vais souvent à Liège, Namur ou Charleroi. Le Belge est accueillant et jovial, l’intégration s’est faite naturellement.»
Après ses examens de janvier, que Jawad espère réussir, c’est le retour en France pour poursuivre sa formation en entreprise. Son expérience est d'ores et déjà une réussite. D’ailleurs, si des opportunités intéressantes s’offrent à lui, il n’hésitera pas à renforcer le monde de l’informatique en Belgique.
Anne-Sophie Vandevoorde